Thursday, May 25, 2017

Grèce, 03/01/2016

Deux choses par rapport à mon courrier précédent

1)      Une précision : en rappelant de mémoire les résultats des élections de septembre, j’ai commis une erreur : syriza n’a pas perdu 700 000 voix mais 300 000. Les 700 000 ce sont les abstentions supplémentaires par rapport aux élections antérieures.

2)      Ci-dessous, des précisions fort utiles que m’envoie Albert carton

Bien à tous

Marc Molitor

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Mon cher Marc,
Dans le période de ressac des flux informatifs sur la Grèce, le travail intéressant que tu opères devient plus difficile.
Et ce qui me frappe est que le champ qui subsiste de l'ancien flux informatif se restreint. Prenons quelques domaines pour tenter l'analyse globale ..
-La Grèce a sur son territoire 250.000 réfugiés (le quart de l'Allemagne!)
-La Turquie qui a réalisé le beau chantage que l'on connaît pour obtenir ses ,3,5 M. € avec l'Europe, profite de cette opportunité d'un assentiment bruxellois et turco-allemand pour perpétuer un flux de réfugiés vers la Grèce. Ceci élargit les visées militaires turques, déjà anciennes, sous d'autres formes.
En Europe, les groupes qui clament la défense des droits des personnes et l'a duplicité turque vis à vis des Kurdes se raréfient sous le flots d'autres problématiques de guerre,, proches de la Turquie et de l'Europe qui s'en rend progressivement compte.
-Syriza n' a pas un espace de pouvoir fort large; il est astreint sous les contraintes de réaliser le plan de la Troïka mais tente progressivement son plan "parallèle" (Plan de Théssalonioki), et il doit présenter des voies dans ce sens en Février 2016.  
Dés maintenant, on sait que deux problématiques seront clef dans ces prochains mois: la déstructuration de la Sécurité Sociale et ce qu'on appelle en Grèce les "prêt rouge" qui aboutiront à chasser les emprunteurs mobilier (Voir les effets de ce genre de politique aux USA, Espagne, Portugal,...)

-La pauvreté extrême s'étend (possibilité de retrait en banque de 400€/mois avec une proportion croissante de gens vivant à 300€/mois. Dans le froid actuel en Turquie et en Grèce le nombre de gens non chauffés s'accroit fortement..
-Le problème de Chypre va jouer sous peu dans ce contexte.
Les géopolitiques régionales plus anciennes sont en train de réémerger sous les données "économiques" des l'endettement Grec.
De plus, quand à la sortie des périodes "chaudes" les flux informatifs qui se sont ouverts dans ces périodes se contractent (passent à l'information confidentielle) pendant les périodes plus longues (non-"sensationnelles").
Les chiffres d'achats européens (et chinois) d'immobilisés grecs  paraissent en Grèce mais pas à l'étranger.
Ces rétrécissement des champs informatifs  dans les autres pays européens se racrapotent, dans les milieux "de gauche", sur les réseaux internationaux politiques les plus  articulés (La IVè Internationale qui a soutenu Syriza aux élections ne la soutient pas au niveau international.
Voilà quelques réflexions pour toi.
Je te remercie toujours aussi chaudement de ton travail à ce sujet.
Bien amicalement,
Albert

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