Bonjour à tous,
Suite de notre revue de presse sur la Grèce …
1)
Récent : Des contradictions entre les créanciers
.
Sur l’avenir, on a l’impression de voir d’un côté un axe gouvernement
grec – commission européenne, cette dernière se montrant moins
« sévère » sur les dernières mesures grecques visant
à accorder des bonus de fin d’année aux pensionnés les plus pauvres.
D’un autre côté, il y aurait un axe FMI – états créanciers, plus
intransigeant. Le FMI pourrait in fine se retirer du « cartel des
créanciers ». Dans ses dernières déclarations il veut la
baisse du seuil de taxation du contribuable, qui passerait de 800 euros
à 400-500 euros mensuels. Donc, les plus pauvres paierait plus d’impôt.
Pourquoi une telle régression supplémentaire ? Parce que, l’explique
l’article ci-dessous, depuis un à deux ans
les contrats de travail sont signés à des tarifs de plus en plus bas,
approchant les 500 euros par mois. Donc il y a de plus en plus de
contribuables sous le plancher fiscal, qui ne paient donc plus d’impôt.
Eh bien, abaissons le plancher…
www.keeptalkinggreece.com
The International Monetary Fund want the annual tax free income for
employees and pensioners to fall down to just 3,500 euro from currently
8.636 euros. This is ...
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Le
gouvernement grec fait semblant de se réjouir d’un éventuel retrait du
FMI, mais cela pourrait bien ne rien arranger de tout, car l’Allemagne
du ministre Wolfgang Schlaube aurait alors
encore plus de pouvoir pour imposer ses solutions
Ceci
corrobore une fois de plus que les paramètres de l’économie et la
société grecque se rapproche d’une situation « chinoise » au sein de
l’UE (comme le disait Gabriel Colletis dans une
interview récente), et que le cas grec et sa gestion sont sans doute un
laboratoire politique, social et économique.
2)
PRIVATISATIONS
Cela
nous rapproche d’un autre thème, que je vous avais annoncé dans un
courrier précédent : celui des privatisations, qui jouent aussi un rôle
central dans ce « laboratoire ». Dans un courrier
précédent nous parlions des saisies immobilières, comme modalité de
transfert de propriété privée des ménages endettés. Ici, il s’agit du
patrimoine public qui change de mains.
Après
un premier Fonds de privatisations instauré par les mémorandums
précédents, le nouveau plan imposé au gouvernement syriza l’été 2015 a
élargi le spectre des privatisations et la durée
du processus géré par le nouveau Fonds, 99 ans, ce qui permet, dans
l’article suivant (chaudement recommandé) , à l’auteur d’affirmer que les créanciers ont pris ainsi possession du futur du pays.
www.jacobinmag.com
Greece: A Country for Sale. Eleni Portaliou Alexis Tsipras and his
Syriza government have overseen privatizations at a scale unseen since
German reunification.
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Bien
que le papier précédent soit déjà très complet, celui-ci-dessous
donnent des détails techniques et juridique sur les montages :
http://www.lexology.com/library/detail.aspx?g=7eb4b1b3-9a2a-41cd-97b0-cf05fbfce564
Pour ceux qui préfèrent le français, ce papier d’une autre auteure :
http://www.cadtm.org/Biens-communs-Le-pillage-grec
Les bénéficiaires des privatisations grecques sont
multiples ; européens ou non, grandes boîtes allemandes d’abord,
françaises, chinoises, turques, .. . Quelques papiers très intéressants à
ce sujet :
Et puis il ya tout le monde international des « privatiseurs » qui se presse en Grèce. Deux papiers particulièrement édifiants :
Pour ceux qui veulent approfondir cette « industrie de la privatisation en Europe », ce rapport approfondi :
Bien à tous
Marc Molitor
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