Thursday, May 25, 2017

Grèce, 16/12/2016

Bonjour à tous,
1)      Derniers évènements.
Les relations entre la Grèce et ses créanciers ressemblent à un long et cyclique chemin de croix.
En bref, depuis l’an passé, le gouvernement Tsipras a donc continué à mettre en œuvre les mesures exigées par la troïka, avec assez peu de marges de manœuvres et de concessions des créanciers. Et cela toujours dans l’espoir d’obtenir un allègement substantiel de sa dette. En attendant de l’obtenir, la popularité de Tsipras continuait donc de se dégrader. 
Récemment, enfin un premier accord est obtenu sur un allègement de la dette. Selon beaucoup d’analystes, un allègement fort léger. Au même moment Tsipras fait voter (de justesse) un budget 2017 toujours marqué par l’austérité, malgré un très léger mieux  économique. Et les perspectives de nouvelles mesures exigées par les créanciers, notamment sur la législation du travail , sont encore plus dures à avaler.
Il y a qqs jours, Tsipras annonce cependant des mesures ponctuelles de fin d’année destinées à soulager la situation des plus précaires, ainsi que celle des îles submergées par les réfugiés. . Des mesures non concertées avec les créanciers mais qui, comme l’expliquera l’article ci-dessous,  ne semble cependant pas sortir du cadre financier autorisé.
Fureur de certains créanciers, dont le Ministre allemand des finances, qui du coup, empêche que l’accord sur l’allègement de la dette soit avalisé au niveau des institutions (le MES, mécanisme de sauvetage européen). Il est donc suspendu. Tous les européens ne sont pas d’accord cependant avec cete décision.
On en est là.
Un bon résumé :

et :

2) Eléments de contexte à ajouter/prendre en compte :
- la situation toujours très difficile en Grèce pour gérer les plus de 60 000 réfugiés qui s’y trouvent, alors qu’en plus des pays européens veulent y renvoyer les réfugiés arrivés chez eux depuis la Grèce
- En outre, l’administration grecque elle-même s’avère souvent chaotique et dans un contexte peu opportun pour son amélioration structurelle.  Comme en outre, selon plusieurs analystes, elle est un bastion électoral pour le gouvernement Tsipras , … il ne la remet pas  en question vigoureusement.  
3) Une analyse plus structurelle de la situation actuelle, par l’économiste Gabriel Colletis 

4) Une partie croissante de la population, désillusionnée, se refuge dans l’abstention, le nihilisme, ou la recherche d’alternatives matérielles concrètes pour subsister.
Ce portrait de la situation quotidienne par l’ethnologue et historien Panagiotis Grigoriou.  http://www.greekcrisis.fr/2016/12/Fr0561.html#deb
A relever aussi dans ce texte, des choses peu évoquées par les medias européens : un harcèlement permanent de la Turquie sur les frontières grecques en mer Egée, et des tractations confidentielles mais bien réelles pour régler une fois pour toutes le statut de Chypre d’une façon très spéciale, profitant de l’affaiblissement de la Grèce.

Bien à tous
Marc Molitor
PS : Prochaine livraison consacrée particulièrement au thème du logement et de l’immobilier

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